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LES BERLINES
10 mars 2015

Tout leur appartenait... Les barons de la mine ne

Tout leur appartenait...

            Les barons de la mine ne lais­sent rien au hasard. Tout leur appartient, ils contrôlent tout. Le jardin jouxtant l'habitation du mi­neur, l'appentis transformé en pigeon­nier ne doivent rien à une quelconque philanthropie. Pendant que le chef de famille passe la peu de temps qui lui leste, entre le boulot et le lit, à jardiner son potager où à attendre le retour de ses pigeons, il ne pense pas à autre chose, aux difficultés de la vie, à son exploitation. Et si le dimanche il lui arrive d'aller au stade, c'est la terre de la Compagnie qu'il foule.

            Ses enfants vont à l'école des mines où la prière est de rigueur: "Si on vous frappe sur la joue droite, tendez la joue gauche". Ils feront leurs com­munions dans l'église appartenant aux patrons. Son épouse fait ses courses avec son carnet à la coopérative des mines. Et si la famille a besoin de soins infirmiers, ce sont les bonnes soeurs qui accourent pour piquer les fesses.., et tempérer les esprits velléitaires.

            Dans les cités ce sont les gardes des mines qui font régner l'ordre. Ils vont jusqu'à s'enquérir auprès des familles sur les motivations qui ont conduit le fils à ne point s'embaucher à la mine, à la fin de la scolarité.

Enseignants, médecins, curés, bonnes soeurs, gardes des mines, gérants de la coopérative, responsables de la vie associative, renseignent les patrons de la fosse et soulignent à l'encre rouge tes récalcitrants, les fortes tètes, ceux qui ne plient pas l'échine et préfèrent la fréquentation de la maison du peuple à la messe dominicale­.

            Ce n'est qu'à la suite des nationalisations au lendemain de la guerre que la situation évolue p sitivement, grand pas en avant, les écoles des mines sont intégrées au service laïc de l'Edu­cation nationale. L'église voit une grande partie de son pouvoir discrétionnaire et les infirmiers formés par la Sécurité sociale minière remplacent les bonnes soeurs dans les dispensai­res.

            Toutefois, les patrons des Houillères s'efforcent de poursuivre dans la tradi­tion des barons de la mine. Si le mineur n'est plus mis à l'index, s'il ne rencontre pas l'ingénieur ou le chef porion à la messe de 11 heures, les contacts paternalistes se perpétuent au stade pour supporter la même équipe, à l'harmonie pour jouer le même morceau, au club colombophile pour admirer les mêmes pigeons. Aujourd'hui, ne restent plus que les vestiges de cette organisation et sur­tout un héritage que les communes minières appauvries ont bien du mal à rénover et à gérer.

            Si la plupart des églises et chapelles n'ont pas résisté à la pioche des démolisseurs, les communes ont hérité des stades et équipements sportifs des Houillères. Et puis existe encore des kilomètres de routes défoncées, où l'on peut encore lire en certains en­droits ces plaques bleues envahies par la rouille: "voie privée, circulation in­terdite à toutes personnes étrangères à l'entreprise"... Tout un programme!

Deux acquis à défendre...

         Le logement gratuit n'est pas le moindre des acquis des mineurs et les assises de l'habitat minier qui se sont tenues le 15 octobre dernier à Lens ont constitué un moment important du combat pour la défense des intérêts des habitants des cités minières.

            L'action des comités de défense s'avère efficace. Des cités, des habitations ont été préservées de la destruction, les travaux d'entre­tien et de rénovation ont été menés à bien, la gratuité de loge­ment pour les ayants droit des Houillères préservée ainsi que les loyers modérés pour les locatai­res.

            Même si la mise en place de la société d'économie mixte n'a pu être empêchée, avec ses dangers de privatisation et de remise en cause des droits des habitants, des responsables des comités de défense notent cependant un certain fléchissement des positions du côté des pouvoirs publics. Aux dernières nouvelles le capital de la SEM resterait à fonds publics, la composition des structures de direction respecterait certaines règles démocratiques, d'autres structures seraient mises en place pour permettre une participation des représentants des habitants et des élus à l'élaboration des déci­sions. Pour Norbert Fouquart, un des responsables de l'Association de défense de l'habitat minier, si ces orientations nouvelles étaient confirmées, elles constitueraient une avancée vers l'objectif de gestion publique démocratique, sociale qui est celui de l'Associa­tion. Les comités de défense se­ront à 1'iniüative pour informer et discuter avec les habitants des cités minières de l'évolution de la situation actuelle, de ses possibili­tés et de l'exigence d'intervenir haut et fort.

            En tout état de cause, les élus communistes qui participeront à la Société d'Économie Mixte ne laisseront pas détourner l'institu­tion de son véritable objectif: lo­ger les populations minières dans les meilleures conditions possi­bles. La création de la SEM ne remet pas en cause l'existence des Comités de défense. Ceux-ci demeurent plus indispensables que jamais, pour garantir un fonctionnement démocratique de la nouvelle société.

            Il est de même du droit aux soins gratuits, bien le plus précieux de la corporation minière. De tous temps la préoccupation première avec ses revendications salariales, fut pour les mineurs de disposer de quoi pouvoir se soigner et avec eux leurs familles. Les luttes innombrables ont abouti à la conquête d'un régime qu'envient tous les autres travail­leurs.

            Mais il a fallu de nombreuses lut­tes pour s'opposer à la remise en cause de cet acquis capital pour la protection de la santé d'une cor­poration qui a toujours eu des besoins plus importants que les autres. Aujourd'hui alors que les besoins sont d'autant plus grands que les affiliés sont pour la plupart d'un âge avancé, la lutte contre la mise en pièces du droit aux soins gratuits exige l'action de tous les instants.

L'histoire jugera...

            Que fut l'apport économique de l'industrie charbonnière à la région Nord - Pas de Calais? Enorme! Ai-je répondu d'emblée à mon interlocuteur de "Liberté" qui me posait la question par téléphone en sachant que j'avais suivi durant de longues années ce dossier pour le compte du journal. Sans le charbon, il est évident que le Nord - Pas de Calais ne serait jamais devenu - comme elle l'était encore au seuil des années soixante - la toute première région industrielle du pays, générant une classe ouvrière qui a écrit en lettres de sueur et parfois de sang, une épopée, toujours évoquée avec respect aux six angles de l'hexagone. Si l'on excepte la découverte de l'or noir et son extraction progressive au début du siècle dernier, laissant présager les contours de l'industrialisation de la région, la date clé de la nouvelle aventure du charbon se situe incontestablement au  milieu des années 20.

            C'est l'époque où l'on passe du charbon "pain de l'industrie" à sa reconnaissance de matière première noble, riche et irremplaçable, qui allait bouleverser complètement les données de la chimie moderne. A l'usine de Mazingarbe, le savant Georges Claude[1] effectue à partir du charbon la première synthèse d'ammoniaque. Le résultat de ce travail dépasse le cadre de nos frontières. Il consacre le charbon comme élément de base de la carbochimie et donne une impulsion considérable au développement de l'industrie carbochimique.

            L'industrie de la cokéfaction nourrissant la sidérurgie prend elle aussi un nouvel élan, elle devient, par la valorisation du gaz de four, l'auxiliaire de la chimie. Le charbon de moindre qualité alimente un réseau dense de centrales thermiques produisant l'électricité nécessaire aux activités de l'entreprise, de ses filiales et celles des usines de la région: mécanique, textile, verre, chimie etc...

            Au lendemain de la nationalisation, ces industriels exigeront et obtiendront du gouvernement, le bénéfice de tarifs préférentiels pour toutes les productions des Houillères: coke, charbon, électricité. On le voit, les cadeaux aux patrons ne sont pas invention du moment et on sait l'usage qu'ils en ont fait.

            A Mazingarbe, poursuivant dans la tradition des pionniers, les chercheurs réussissent dans les années soixante et toujours à partir du charbon à produire de l'eau lourde. Une invention qui fit accourir le Général de Gaulle - alors président de la république - sur le site. Ce jour-là, il élève solennellement Mazingarbe et son centre de recherche au rang de pilote de l'an 2000. Les chercheurs profitent de la présence du chef de l'état pour lever le voile sur la mise au point d'un carburant "le carbojet", dont l'octane est supérieur à celui du kérogène.

Une politique calculée, voulue, délibérée

            Si l'on ajoute les deux essais de gazéification du charbon en grande profondeur réalisés au 6 d'Haillicourt et sur le site de la Haute Deûle, on se rend compte que la région disposait d'atouts pour exploiter et valoriser le charbon autrement que par les procédés traditionnels.

            Le rapport de synthèse sur l'essai de Haillicourt se concluait en ces termes:

"Cette façon d'atteindre le gisement profond présente bien des avantages. Bien sûr, cette formule est soumise à la préservation des structures d'étages existantes au moment de l'arrêt de l'exploitation. Il serait intéressant de faire le point dès maintenant des galeries d'accès à conserver dans le but d'envisager cette forme d'approche du gisement profond". Pour toute réponse à cet appel à la sagesse, les Houillères répondent par l'accélération du remblayage de tous les puits fermés et le dynamitage des chevalements.

            Pourquoi, tant de richesses ainsi sacrifiées? Sommes-nous en présence d'imprévoyance, d'erreurs d'appréciation? Absolument pas. Tout a été étudié, programmé. Il s'agit de la mise en oeuvre d'une politique froidement calculée, voulue, délibérée. Elle a été concoctée au plan européen par la Communauté européenne du charbon et de l'acier [CECA] au profit de la concurrence: les très puissantes compagnies pétrolières. Elle fut appliquée avec zèle par les gouvernements qui se sont succédés sous les septennats de de Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand. Et si la liquidation a été parfois ralentie, on le doit à la résistance des mineurs et des populations du bassin minier, à leurs organisations syndicales, aux actions menées par les communistes.

            Avec la fermeture du puits 9 d'Oignies, tous ceux qui concourent au consensus poussent un véritable ouf! de soulagement. "La dernière page de l'épopée charbonnière est tournée", titre en harmonie l'ensemble des médias... Il serait plus judicieux d'écrire: "ils ont fermé la dernière page de l'épopée charbonnière". Un "ils" qui englobe indistinctement ceux qui avalisèrent cette néfaste politique et qui font mine aujourd'hui de verser une larme de crocodile sur le sort des malheureux mineurs. Comme en bien d'autres circonstances l'histoire se chargera de juger.

André DEMAREZ[2]  "Liberté" 23 décembre 1990

 

Mardi 1 janvier 2013

Les « faiseurs d’illusion » ne font plus rêver André Démarez !

Anciens journaliste à Liberté et dirigeant fédéral du PCF du Pas-de-Calais, fondateur de l’association Mémoires et Cultures de la Région minière, André Démarez a, un demi-siècle durant, sillonné le « Pays noir ». A 78 ans, cet habitant d’Eleu-dit-Leauwette livre un plaidoyer sans concession contre les « faiseurs d’illusions » qui, dans la foulée de l’avènement du Louvre à Lens, osent encore clamer la vocation touristique d’un Bassin minier dont il conserve une connaissance encyclopédique. Ici, on n’a pas la mémoire courte...

 Que vous inspire l’avènement du Louvre à Lens ?

Le meilleur et le pire. Le Louvre Lens est une réalisation artistique importante. La première conséquence de son implantation a toutefois été l’instauration du stationnement payant à Lens ; ce qui à l’époque d’André Delelis, le précédent maire, n’aurait pas été envisageable. Il y avait bien un problème de circulation à Lens, mais je n’ai jamais eu de difficulté pour me garer. Les habitants vont aussi le sentir sur leur feuille d’impôts. Bien que ce soit un musée d’Etat, le fonctionnement du Louvre pèsera sur les épaules du Conseil régional, du Département et de la Communauté d’Agglomération de Lens- Liévin. Les gens du cru paieront donc trois fois. Mais le plus grave, c’est que Guy Delcourt, le maire PS de Lens, prétend que ce musée va assurer le redressement économique de la région. Aujourd’hui, le Louvre Lens, c’est 70 emplois dont 30 en CDD. Les socialistes nous avaient déjà fait le coup avec le Tunnel sous la Manche susceptible de contribuer à la création de 100.000 emplois et aussi le Train à grande Vitesse censé conforter la région comme carrefour de l’Europe. Or, le Calaisis est le secteur le plus touché par le chômage et le TGV sert surtout les Nordistes qui se rendent à Paris, et non l’inverse. Ces grands chantiers sont porteurs d’illusions. Les gens oublient vite, même si, cette fois-ci, ils ne semblent pas dupes.

Le tourisme au secours du Nord-Pas-de-Calais, vous n’y croyez pas ?

Dans les années 1980, le PS, en s’appuyant sur le rapport Ten, suggérait déjà que l’avenir de la région, c’était non seulement le Tunnel, le TGV, mais aussi le Tourisme (les fameux trois « T »). Où en sommes-nous aujourd’hui ? Il existe bien un tourisme de mémoire lié à la Première Guerre mondiale, à Lorette ou Vimy, mais il n’est pas vraiment joyeux. Il y a de belles réussites sur le littoral comme Nausicaa à Boulogne-sur-Mer, mais le climat et nos richesses naturelles hormis peut-être le site des deux caps ne confèrent pas à notre région une dimension touristique. Nous ne serons jamais la Côte d’Azur !

On fonde beaucoup d’espoir sur le récent classement du Bassin minier à l’UNESCO ?

Les beffrois nordistes ont eu aussi été classés au Patrimoine mondial. Ca a ramené quoi ? Rien hormis de la lumière et de la notoriété pour certains...

L’inauguration du Louvre Lens a été l’occasion d’un hommage aux mineurs. Qu’en pensez-vous ?

A travers la mise en scène des mineurs en tenue ou de veuves, le PS joue sur les clichés et la carte de la nostalgie comme s’il éprouvait un sentiment de culpabilité à l’égard de cette corporation.

Qu’entendez-vous par là ?

A partir des années 1950, dès l’époque du plan Schumann, puis de la Communauté économique du Charbon et de l’Acier (CECA), les socialistes ont joué la carte de la fin progressive de l’exploitation charbonnière, dans le cadre de la construction européenne. Avec la Droite, le PS a fait le choix du « tout pétrole ». La fermeture des premiers puits à l’ouest du Bassin minier du côté d’Auchel, date de cette période. C’est le PCF et, sur le plan syndical, surtout la CGT et la CFTC qui ont mené la bataille pour l’empêcher. A l’époque, les socialistes accusaient les communistes de s’accrocher aux blocs de charbon comme une moule à son rocher. Plus tard, à Beuvry, Noël Josèphe, l’ancien président du conseil régional, avait même inauguré une stèle célébrant la fin du Charbon, en présence de Léonce Déprez, le maire de droite du Touquet ! Le Bassin minier, c’était par ailleurs un bastion du PCF et de la CGT. Mettre fin au Charbon, c’était aussi affaiblir ces organisations. Cette raison politique a certainement joué. Certes, à l’actif du PS et aussi en lien avec les luttes menées par les mineurs, on doit reconnaître que ce repli s’est fait dans l’ordre, sans licenciement sec. Des mineurs ont ainsi retrouvés du travail à EDF ou sur le chantier du Tunnel, ou bénéficiaient de préretraites...

D’autres choix étaient-ils envisageables ?

Oui, car dans le cadre de la reconversion, on a remplacé une mono industrie par une autre. Et l’automobile, c’est très aléatoire... Bien entendu, la profondeur des veines de houilles aurait rendu difficile l’exploitation traditionnelle sur le long terme. Mais les Charbonnages possédaient cependant d’autres atouts dont un service de recherches (CERCHAR) à Creil, né à la Libération. Les ingénieurs y développaient des études prospectives sur le matériel des Mines. Tout cela a été anéanti. La filière carbochimique, avec l’usine de Mazingarbe comme fleuron, a aussi été sacrifiée. Des expériences de gazéification du charbon avaient par ailleurs été menées, à Haillicourt et à Annay-sous-Lens, à la fin des années 1970. Elles se sont avérées concluantes mais ont été abandonnées sous prétexte d’un coût trop élevé. Le savoir-faire a été vendu aux... Allemands. Les recherches autour de l’exploitation du grisou ont aussi été soudainement abandonnées. J’ai le sentiment que l’on n’a pas utilisé toutes les possibilités offertes par le charbon !

Quelle serait aujourd’hui la solution pour sortir du marasme ?

Il faut mener une politique volontariste de réindustrialisation. De Gaulle l’avait fait en imposant la Française de Mécanique à Douvrin-Billy-Berclau. La région bénéficie par exemple d’un fort potentiel ferroviaire qui pourrait être développé, avec des PME en sous-traitance. L’industrie chimique pourrait aussi être développée. Si on ne fait pas le choix de la réindustrialisation, on court à la catastrophe. Aujourd’hui dans les cités minières, des veuves de mineurs ne perçoivent pas de grosses retraites, mais conservent les rentes de silicose. Souvent, les enfants, les petits-enfants dans le besoin en profitent. Quand elles disparaîtront, ça risque d’être terrible...

Propos recueillies par Jacques KMIECIAK

 

[1] 1870-1960 - physicien et chimiste français. Il fut un inventeur industriel et praticien remarquable par l’étendue et la diversité de ses travaux. Plusieurs de ses découvertes ont mené à la fondation de la société Air liquide, mais ayant collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, son prestige en souffrira.

[2] Né à Lens en juillet 1934, André Démarez, peintre décorateur de formation, a été lettreur à la Coopérative centrale du Pays minier (CCPM) avant d’être embauché par le journal Liberté à Lille. Il y devient rapidement journaliste et responsable des éditions du Pas-de-Calais. Membre du secrétariat fédéral du PCF du Pas-de-Calais de 1968 à 1977, en charge de la propagande, « il prit durant de longues années une part prépondérante à la campagne contre la liquidation du bassin minier », explique l’historien du PCF du Pas-de-Calais, Christian Lescureux qui rédigea sa biographie pour le Dictionnaire Maîtron du mouvement ouvrier. En 1977, André Démarez est nommé correspondant de l’Humanité en Pologne ; Edward Gierek, le chef d’Etat d’alors qui avait, dans l’entre-deux-guerres, travaillé comme mineur à Leforest, souhaitant à ce poste un journaliste originaire du Pas-de-Calais. Sur les bords de la Vistule, André Démarez joue aussi le rôle d’ambassadeur du PCF auprès des autorités polonaises. A son retour en France en 1979, il réintègre la rédaction de Liberté. Il y termina sa carrière en 1989. En 1994, André Démarez est l’un des fondateurs de l’association Mémoires et Cultures de la Région minière.

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  • La vie des ouvriers mineurs de houille vue au travers de la presse d'entreprise diffusée par les Houillères Nationales du Nord - Pas de Calais, dont DOUAI-MINES pour le groupe d'exploitation de Douai-Aniche, des années 1949 à 1968, devenus RELAIS en 1969.
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